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LES MALADES.  (le 05 - 06 - 05 ) - -Père J-B Blondeau

Ce ne sont pas les biens portants qui ont besoin de médecins mais les malades...

LES MALADES.

"À Lourdes, ils sont les rois. Dans l'Évangile aussi. C'est ce qu'affirme Jésus puisque c'est pour eux qu'il est venu, lui qui se compare à un médecin. Les malades dans la Bible ce sont les pécheurs. On croyait même que les maladies du corps étaient les punitions de maladies de l'âme, Jésus contestera ce dangereux rapprochement qui ferait de Dieu un personnage un peu sadique nous créant faibles afin qu'ayant péché il puisse nous punir, ou alors une sorte de père Fouettard, de croque-mitaine. On disait jadis aux enfants: "si tu n'es pas sage, le Bon Dieu te punira ! ". Bien pratique ce Bon Dieu qui n'était pas si bon que çà et devenait l'alibi ou le prête-nom de nos sévérités, de nos rancunes ou de nos impuissances. Jésus dira que les maladies ne sont que les faible~ses du corps de l'homme et qu'elles peuvent devenir des chemins de salut: "Va, et ne pèche plus", dira-t-il à la femme adultère qu'il relève de l'humiliation mortelle qui l'avait jetée à ses pieds.

Les malades ont la première place dans l'Évangile, ceux du corps et ceux de l'âme, il ne faut peut-être pas trop séparer ces deux maladies-là, et les malades ne provoquent chez Jésus que compassion,  miséricorde,  respect,  patience, amour. Ses colères, ça lui arrive iront plutôt vers ceux qui éclatent de santé/ et même de santé morale. Et qui s'en vantent en méprisant les autres, comme ce pharisien qui plastronne sur les premiers bancs du Temple et qui repart encore plus malade qu'avant sans le savoir donc sans chance de guérison si ce n'était la toute-puissance de cet amour de Dieu dont on espère quand même qu'il finira un jour par le rattraper. Ça s'est vu , Le pauvre publicain par contre, bien malade lui, à tel point qu'il reste au fond du Temple, les malades ont toujours peur d'être contagieux, à tel point qu'il n'ose même pas lever les yeux et frappe , sa poitrine de pauvre type repartira guéri ce que l'Évangile appelle "justifié", l'amour aura colmaté ses brèches.

C'est comme Matthieu que nous rencontrons aujourd'hui/ qui ressemble beaucoup au petit Zachée qui descend de l'arbre pour accueillir Jésus. En tout cas il fait le même boulot, pas très propre: percepteur malhonnête qui travaille pour l'ennemi et s'en met plein les poches au passage. Et du coup les pharisiens bien comme il faut s'en offusquent: "pourquoi votre maître mange-t-il avec les Publicains et les pécheurs ?" Demandent-ils aux disciples. Ça ne se fait pas. C'est compromettant. Ça fait jaser. Mais Jésus est libre, il va où il veut, plus précisément il va là où on a besoin de lui, besoin de son pardon, de son amour libérateur. On voit les effets de la visite sur Zachée: "je donne la moitié de ma fortune aux pauvres et rembourse à chacun le quadruple de ce que je lui ai volé...".

Ce n'est pas notre sainteté qui attire Jésus. Ça tombe bien car la sainteté n'est qu'une prétention pour celui qui s'affiche tel. Jésus est le don de l'amour de Dieu. C'est pourquoi nous ne l'attirons pas par nos vertus car son amour n'est pas intéressé. L'amour de Dieu, modèle et source de tout amour, est libre, gratuit, nous ne le méritons pas, nous ne l'achetons pas. L'amour ne peut s'acheter, il n'est jamais vénal, et quand il arrive qu'il le soit, c'est une misérable caricature dont nous connaissons le nom. Ni rites, ni mérites ne peuvent nous mériter le Royaume, le premier à entrer dans la vie est le malfaiteur crucifié avec lui: "avec moi, ce soir, tu seras en Paradis..".

Nous savons, et les autres saurons, notre proximité d'un tel Seigneur, à notre capacité de témoigner à nos frères ce même amour que nous recevons de Dieu en jésus-Christ. Celui que nous appelons l'Esprit-Saint n'est-il pas le don en nos vies de cet amour dont les disciples d'Emmaüs reconnaissaient qu'il rendait leur cœur tout brûlant. Cette chaleur, l'Écriture nous dit qu'ils l'ont trouvée dans un pain partagé par ce visiteur qU'ils n'ont reconnu qu'après qu'il ait disparu à leurs yeux, et dans cette Écriture dont il leur avait longuement éclairé le message. Ces deux sources, ces deux tables, ces deux présences, Eucharistie et Écriture, sont toujours là proposées à notre rencontre. C'est le remède à nos fragilités reconnues. C'est la lumière qui nous aidera à marcher humblement avec nos frères, et particulièrement ceux qui sont malades au sens où l'entend Jésus. Eucharistie et Écriture, J'une et l'autre sont inséparables de cet amour qui nous pousse vers les pauvres, vers les malades, et qui est te signe que nous les avons reconnues et accueillies".

Père Jean-Baptiste BLONDEAU 

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