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De la Bonne Nouvelle, par Jean Baptiste Blondeau - 
Hors la loi
(le 05 - 10 - 03)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc (10,2-16)

UN JOUR, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre a 1'epreuve, ils lui demandaient: «Est-il permis a un mari de renvoyer sa femme?».
Jésus dit: «Que vous a prescrit Moise ?»
Ils lui répondirent: «Moise a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation."
Jésus répliqua: «C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme. A cause de cela, 1'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un. Donc, ce que Dieu a uni, que 1'homme ne le sépare pas!»
De retour à la maison les disciples 1'interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur répond : «Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère.»
On présentait a Jésus des enfants pour les lui faire toucher; mais les disciples les écartaient vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit: «Laissez les enfants venir a moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis: Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant, n'y entrera pas.»
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

HORS LA LOI.

"C'est toujours le même piège. Selon la réponse, on sera laxiste ou rigoriste. Pas de milieu. Or toute la vie humaine est dans ce milieu. Jamais, ou si rarement, dans les marges ultimes où ne nous guident plus que la passion aveuglante, L'orgueil blessé ou ce que dicte la plus extrême souffrance et qui en échappant à notre volonté échappe à notre liberté. IL faut que ce soit très blanc ou très noir, alors qu'à longueur de vie nos yeux ne s'ouvrent que sur les mille nuances qui finissent par tracer le tableau d'une existence d'homme. A la question piège de ceux qui lui sont hostiles, Jésus ne répondra ni oui, ni non. Pas davantage il n'avait pris parti pour ou contre la lapidation de la femme adultère. Jean Cocteau, incroyant, dont on parle beaucoup en ce moment, évoquait en poète "la douceur miséricordieuse des mensonges de Dieu".

Jésus, comme il le fait souvent, comme on le fait souvent en Orient, et comme le recommandera la philosophie grecque, répond à une question par une autre question. Au moment où sur les pénombres mystérieuses et sacrées de la conscience on veut projeter la lumière crue d'une loi qui officialiserait la possibilité de donner la mort, voilà que I'Evangile invite à chercher dans l'histoire, dans l'existence, dans le mystère des commencements, tout amour a un commencement, une clé pour guider la marche de la vie. "Au commencement de la création, Il les fit homme et femme".

Jésus ne se présente pas en législateur. Quelles lois établir pour entourer l'amour qui a toutes ses racines dans l'élan du coeur de l'homme, et pour le Chrétien qui le reçoit comme un sacrement, dans le coeur de Dieu? Ce n'est que le désamour que l'on peut accompagner, dans sa triste marche, de lois qui chercheront à éviter le pire. Notre société française s'efforce en ce moment d'affiner, d'humaniser les lois qui régissent ce redoutable échec qu 'est le divorce. Aucune loi ne dira jamais comment assurer la continuité de l'amour. Seule la main qui montrera un idéal, une source, pourra l'éclairer. C'est ce que fait Jésus.

Jésus montre l'homme et la femme dans le projet de Dieu. Leur amour comme reflet de la source créatrice qui n'est autre que celle de la toute-puissance créatrice de l'amour de Dieu. Les interlocuteurs de Jésus ne sont capables que d'enfermer dans le piège d'un légalisme sans issue  une réalité mystérieuse qui s'éclaire et se nourrit dans l'idéal de la fidélité, de la tendresse, de la confiance, de la générosité réciproque et de la capacité restauratrice de l'indispensable miséricorde.

L'Evangile, l'Eglise, qui s 'efforcent de le dire et de la refléter, proposent seulement, et c 'est l'essentiel, un chemin possible. Ce chemin, pour le suivre jusqu 'au bout, il faut sans cesse l'éclairer de la confiance en la Parole de Dieu. Paul, dans sa lettre aux Corinthiens, avant de conclure que l'amour ne passera jamais, énumère longuement comment il doit se vivre pour qu'il en soit ainsi. Cela aucune loi ne peut y obliger. Il y faut la confiance, l'espérance et ce don mystérieux. d'une force lumineuse que nous appelons la grâce et qui est toujours donnée, assure l'Ecriture, à celui qui la demande avec insistance.".

Père BLONDEAU

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