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LES OUVRIERS.  (le 12 - 06 - 05 ) - -Père J-B Blondeau

Lorsque Jésus appelle les douze, il nous appelle tous, chacun avec son originalité, sa destinée, ses défauts et ses faiblesses.

LES OUVRIERS.

"Des foules fatiguées et abattues. Comme des brebis sans bergers. Elles sont partout ces foules. .Aujourd'hui comme hier. Cachant parfois leur fatigue sous leur bruyance. Que ce soit dans les stades, les manifestations et même parfois les églises. En quête de bergers. De bons bergers, dit l'Évangile. Pas de ceux dont le souci premier est leur propre avenir plutôt que celui de ceux qu11s ont mission de conduire, d'éclairer, de réconforter. Des bergers qui soient plutôt serviteurs et, pourquoi pas quand leurs responsabilités sont les plus hautes, serviteurs jusqu'au don de leur vie. Une vie qu11 leur faut donner pas forcément dans le sang, mais au jour le jour, dans ce constant et difficile oubli de soi qui ne peut être que le fruit de beaucoup d'abnégation. Comme une mère, ou un père, pour les enfants de leur petit troupeau. On connaît çà.

Aujourd'hui comme hier l'humanité est ce troupeau. Et l'Église peut se sentir berger. Mais si la moisson est abondante, les ouvriers sont peu nombreux. Ce n'est rien de le dire. On terminait jadis les "Salut" au Saint Sacrement par l'invocation: "Mon Dieu, donnez-nous des prêtres." On aurait plutôt envie de dire aujourd'hui: "Église, donne- nous des prêtres !". Le Maître de la moisson, lui, il répond toujours présent; "Demandez et vous obtiendrez..." dit Jésus. Encore faut-il tendre la main pour recevoir. Et savoir la tendre comme il faut, c'est- à dire avec courage et imagination. Aide-toi, le ciel t'aidera, dit la sagesse populaire.

Devant la foule fatiguée, devant l'abondance de la moisson, et la faiblesse des effectifs, Jésus appelle en toute hâte, et après tout n1mporte qui, il n'y a qu'à voir de près la liste des Douze: des pécheurs publics, comme Matthieu, le percepteur malhonnête, des esprits plus impulsifs que solide, comme Pierre, ou carrément de la graine de traître, en tout cas pas des grands courageux, ils fuiront tous quand çà ira mal. Ce n'est pas forcément à reproduire tel quel, bien entendu. Et cependant ils avaient longuement côtoyé Jésus et reçu de lui ces fameux et mystérieux pouvoirs. Mais cela appelle aujourd'hui, à l'audace, à l'imagination, à la confiance. Certes, il faut ce qu'il faut pour être responsable de la mission, aujourd'hui, dans le monde tel qu'il est, dans l'Église comme elle est, mais c'est cette confiance, cette imagination et cette audace libérée par l'Esprit et enracinée dans la Parole de Jésus qu11 faudrait sans doute retrouver. Sortir des sentiers battus, même s11s sont "théologiques.

Et puis les consignes sont précises. Cette foule abattue, fatiguée, on n'y va pas n'importe comment et pour faire n'importe quoi. On est envoyé vers les brebis perdues, pour être acteur de guérison, de résurrection, de purification, et pour chasser les démons, pas ceux qui sont cornus et aux pieds fourchus, mais ceux qui ont le visage grimaçant des démons d'aujourd'hui et qui plongent notre monde dans le malheur. À chacun d'être assez lucide et clairvoyant pour les reconnaître et les affronter là où ils sont, avec la force de l'Esprit reçu. Le plus grand stimulant pour l'efficacité du berger c'est la claire vision de la mission qui lui incombe et la volonté de tout faire pour y être fidèle.

Les faits et gestes de Jésus et l'Esprit qui les inspire, ses Paroles, telles que les a recueillies la mémoire évangélique, définiront - clairement la mission du berger, de l'ouvrier envoyé vers les abondantes moissons = ce à quoi il a consacré toute sa vie, c'est en fin de compte le bien de ses frères, le bien des hommes. Il ne s'agit ni de convaincre, ni encore moins d'endoctriner ou de mettre en situation de culpabilité ou de dépendance. Il s'agit au contraire de libérer de tout ce qui peut asservir en annonçant cette Bonne Nouvelle qui n'est rien de moins que la prise du pouvoir par les seules forces de l'amour. Et le seul pouvoir de l'amour c'est le service dans l'oubli de soi. La loi de l'amour, loi à la fois double et unique,  c'est en effet, et l'ouvrier envoyé pour la moisson ne l'oubliera jamais: "Tu aimeras Dieu de toutes tes forces et ton prochain comme toi-même". Oui, en ces trois inséparables directions de l'amour se dit toute l'espérance de la moisson: amour de Dieu, Dieu aimable et plus encore Dieu aimant, amour de soi conforté par cet amour, et amour des frères découverts en Dieu comme la part indissociable de mon être le plus profond.".

Père Jean-Baptiste BLONDEAU 

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