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LA RENTRÉE.  (le 12 - 09 - 04)--

 

La rentrée.

"Mois d'été. Canicule discrète. Temps de vacances, longues ou brèves, pour ceux qui ont pu en prendre. Temps de labeur redoublé pour beaucoup, dans notre pays de grand tourisme. Et malgré ces efforts une saison très moyenne, entend-on dire. Belles récoltes, trop belles, en tout cas pour en tirer le légitime prix qui permet de, vivre et d'envisager l'avenir. Alors, devant la symbolique Préfecture d'un État contesté, des tonnes de beaux et bons fruits sont jetés, fruits de ta colère qu'une photo d'un quotidien local nous montre un peu honteusement ramassés par une "mamy" : elle les aurait sans doute payés très chers à l'épicier du coin... Été difficile pour beaucoup malgré les foules qui s'entassent dans les campings et sur les plages. Automne redouté: bientôt les vendanges. Là encore belle récolte annoncée mais les caves sont pleines et notre bon vin a du mal à couler - même en quantité raisonnable - dans les verres de l'Hexagone. Oui, la nature est généreuse mais l'homme bien maladroit à en disposer. Qu'est-ce qui se passe?

C'est comme la grâce de Dieu. Chacun sait qu'elle est abondante, qu'elle est puissante, qu'elle est libératrice, rédemptrice, généreuse, etc... À la source. Car à l'arrivée, on peut s'inquiéter. Reléguant nos soucis quotidiens à d'autres échelles, soudain, de façon plus ou moins rapprochées, éclatent de sanglantes catastrophes. Les dernières en date: deux journalistes menacés de mort, un épouvantable massacre en terre d'Europe, dans une école, à peu d'heures d'avion de nos problèmes locaux, une post-guerre en Irak qui n'en finit pas de tuer et d'enfoncer ce grand pays dans un désastreux chaos, le Soudan où au sud du pays une sorte de génocide s'entreprend au profit des pétro- dollars du nord de ce même pays. Oui, violence partout, alors qu'on n'a jamais autant parlé de Dieu, qu'on ne l'a jamais autant prié, pris à témoin pour décréter l'empire du bien et l'empire du ma!., ou en face, pour terroriser à visage caché.

Rentrée difficile, avec ou sans voile. Il faudrait, plus que jamais, nous, les chrétiens d'ici, que nous soyons à la fois humbles, oh combien modestes, et en même temps enracinés à tout prix dans cette Parole qui nous dit que rien n'est perdu, et que "courage, petit troupeau, j'ai vaincu le monde...", ce monde qui se décompose et qui explose. Oui, courage, car le Dieu de notre foi "fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux". Et si nous lui faisons confiance, pourrions-nous faire moins? Il nous invite à chercher avec lui la brebis perdue ou la pièce égarée. Témoins d'un Dieu qui s'annonce solidaire des "paumés", quoiqu'il en coûte. Il lui en a coûté la vie et c'est à ce prix qu'une résurrection peut, malgré tout, être pressentie, être annoncée, être crue, sous les gravats, sous les cadavres, même ceux des enfants...
Mais quelle foi il y faut! ! Quels témoins nous devons être pour que le message soit crédible! Finis les petites dévotions tranquilles, les états d'âme ecclésiastiques, les nostalgies mignonnettes. C'est le grand souffle de Pentecôte, le feu de l'Esprit, le sang bien rouge des solidarités rejoignant la - douleur du monde pour l'éclairer d'un matin d'une Pâque vers laquelle nous tendons les mains."

"Proches des hommes, témoins livrés qui donnent de leur vie plutôt que des leçons, fussent de théologie, comme l'a fait celui en qui s'est un jour révélé le refus des résignations faces face à l'horreur habituelle. A nous qui avons tendance à enfouir au plus vite les victimes de nos violences, et à mépriser quand nous sommes bien au chaud, les exclus de notre prospérité, le Christ aujourd'hui nous rappelle que c'est pour eux d'abord qu'il est là, lui dont l'amour fut sans condition, jusqu'au mystère de la croix.. Alors, oui, malgré tout, les yeux bien ouverts sur le monde qui va : bonne rentrée! rien n'est perdu si nous tenons à lui..."

"Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi, ne peut pas être mon disciple."

Père Blondeau

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