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  Le prix de la vérité. , par Jean Baptiste Blondeau -  (le 01 - 02 - 04)

Evangile de Jésus-Christ selon saint LUC (4, 21-30) .

"DANS LA SYNAGOGUE de Nazareth après lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : «Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit.» Tous lui rendaient ;témoignage; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?» Mais il leur dit: 
«Sûrement vous allez me citer le dicton : «Médecin, guéris-toi toi même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm: fais donc de même ici dans ton pays !»

Puis il ajouta: «Amen, je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare: Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé par aucune d'entre elles, mais bien vers une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien.»

À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.»"...

Le prix de la vérité.

"Le coeur de l'homme est changeant. Et dans la synagogue de Nazareth pas moins qu'ailleurs. D'abord Jésus provoque l'admiration de ses compatriotes Un véritable emballement: tous lui rendait en témoignage, tout étonné du message de grâce qui sortait de sa bouche. Mais comme souvent dans toute louange, il y a une arrière-pensée. Au fait, ce Jésus, on connaît bien son père, Joseph, le charpentier du village. À toute flatterie bien fol est qui s'y fie...

Et justement, Jésus qui connaît le coeur de l' homme ne s' y fie pas, oui, ce coeur est bien changeant. Il aura bien des occasions de le vérifier et d'en souffrir; y compris de ses plus proches amis qui passeront de cet enthousiasme qui leur fait planter là filets et barques à la plus lamentable trahison en le livrant, en le reniant, en s'enfuyant à l'heure des grands périls, cette heure ou Jésus aura le sentiment que même ce Dieu qu'il appelle son père l'abandonne

"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m as-tu abandonné? ... "
Il est vrai que Jésus n' y met pas du sien. Ce n'est pas l'homme du compromis. Avec lui, c'est toujours à prendre ou à laisser. Non pas qu'il manque de patience: à la prostituée mille fois pécheresse il pardonne inlassablement, mais avec lui quand on met la main à la charrue, pas question de regarder en arrière! Le grand amour a toujours de ces exigences et ne peut se vivre que dans l'indéfectible confiance. On appellera cela la foi. Et cette foi devra traverser l'humanité du fils de Joseph, si semblable à tout le monde, pour discerner en lui, sur le même visage, le regard, le regard d'une tendresse venue d'ailleurs

Alors, que Jésus soit aujourd'hui prophète en notre pays qui est le sien! Ce pays sans frontière où si souvent nous avançons en tâtonnant, ce pays du quotidien où il nous faut reconnaître Dieu au quotidien, Dieu enfoui, Dieu sur le visage non seulement des fils de charpentier, mais aussi de mes propres enfants, de mon conjoint, de mes amis, et surtout de mes ennemis Dieu dont la générosité amoureuse n'a pas de frontière et qui même guérit de préférence Naaman l'étranger.

L Évangile de Jésus malmène nos préjugés, notre confort spirituel, peut-être même nos habitudes religieuse. A Nazareth tous passèrent soudain de l'admiration facile, émotionnelle, sans lendemain quand elle ne mord pas sur le vif de l'existence, à une violente et meurtrière colère. Lorsque le fils de Joseph leur annonça la générosité d'un Dieu dont ils se croyaient les privilégiés, bien calfeutrés dans les frontières de leur foi; de leur amour, c'est soudain la rage. Que l'amour de Dieu soit annoncé comme étant sans limite, sans frontière, pourrait aussi nous mettre en colère et manifester alors quel chemin de conversion nous avons à faire pour porter sur les prostituées, les publicains, les lépreux, les étrangers, tous ceux qui aujourd'hui ont des étiquettes aussi infamantes, le même regard que Jésus de Nazareth, le même regard que Dieu. Mais au fait, ne serions nous pas nous-mêmes ce Naaman, qui est sans cesse rejoint par la puissance purificatrice de l'amour de Dieu ?."

Père BLONDEAU

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