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LE SEL ET LA LUMIERE.  (le 06 - 02 - 05 ) - -Père J-B Blondeau

 

Le sel et la lumière.

"Qu'est-ce donc que la foi Un sentiment intérieur?, une émotion ?, un enthousiasme 7. Pas si sûr. L'Écriture en tout cas suggère d'autres réponses. La 1ère Lettre de Saint Jean affirme déjà: "Celui qui dit connaître Dieu et ne garde pas ses commandements est un menteur". La foi est une lumière, disons- nous quelquefois. Certes, mais la même Épître ajoute encore: "Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est toujours dans les ténèbres". La foi, la foi chrétienne, en tout cas, c'est, disons-nous aussi, l'adhésion au mystère pascal, de la mort à la vie en Jésus Christ mort et ressuscité. Oui, mais pour que cela ne soit pas seulement des mots, Jean, toujours lui, nous avertit: "nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie puisque nous aimons nos frères. Qui n'aime pas demeure dans la mort". La foi, c'est adhérer à Jésus Christ, Fils de Dieu, bien sûr, mais c'est inséparable de "nous aimer les uns les autres.... car qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui". C'est bien toute la première épître de Jean qu'il faut aller relire si nous voulons savoir ce que l'Écriture dit de la foi, épître dont on connaît la célèbre conclusion du chapitre 4. "Si quelqu'un ~ dit: J'aime Dieu, et qu/il haïsse son frère, c'est un menteur. En effet celui qui n'aime pas son frère qu'il voit ne peut aimer Dieu qu'il ne voit pas". Ce qui tend bien à confirmer que l'homme, n'importe quel homme, est le visage de Dieu, et qu'avoir foi, plutôt que "la" foi, qui n'est pas quelque chose, c'est beaucoup plus que croire en Dieu. Voltaire croyait en Dieu. Mais le Dieu de notre foi, c'est le Dieu de Jésus Christ, ce n'est pas le mécanicien, même génial, de l'horloge universelle.
Mais qu'est-ce donc que la foi? Et l'épître de Jacques toujours dans le Nouveau Testament, va - si j'ose dire - enfoncer le clou. La foi, c'est écouter la parole de Dieu. D'accord, dit !'Apôtre, mais "si quelqu'un écoute la parole et ne la réalise pas... il est comme un homme qui observe dans un miroir le visage de sa naissance et dès qu'il est parti a tout de suite oublié de quoi il avait l'air" et, ajoute-t-il un peu plus loin," la religion pure et sans tache devant Dieu le Père, la voici: visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse". Aujourd'hui ce:, serait sans doute la visite d'autres détresses qui exprimerait la vérité de notre "religion". Et c'est au chapitre 3 qu'il affirme le plus clairement sa pensée: "la foi qui n'aurait pas d'œuvre est morte..." Tu crois que Dieu est un? Tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils frissonnent..,". Comme quoi l'enfer peut être plus sûrement de glace que de feu, à l'image du cœur de glace qui s'oppose au cœur brûlant!
Et voilà qu'aujourd'hui nous découvrons dans la Parole même de Jésus la source vive de toutes ces convictions fortes. La foi opérant par l'amour, comme dit Paul aux Galates, c'est la lumière qui brille sur la montagne, la lampe qui ne peut être cachée. Sans cela il n'y a que discours édifiants et parole pieuses. Et discours et paroles n'ont de valeur que dans un second temps pour rendre compte de l'espérance vivante qui nous habite, c'est-à-dire d'une foi qui est la source de nos manières d'être, de nos actions, de nos choix de nos comportements, partout, en famille, en société, en Église.

Nous engageons dans le diocèse un "projet missionnaire diocésain". L'Évangile, aujourd'hui, nous rappelle que nous évangélisons davantage par nos comportements que par nos paroles. Et quand Paul répète que c'est la foi qui sauve et non les œuvres, il faut bien comprendre qu'il parle des œuvres de la Loi, c'est-à-dire celles qu'on accomplit dans la servitude et par formalisme, alors que la foi qui sauve est une foi rayonnante, qui éclaire et réchauffe les hommes comme une belle lumière et un \ beau feu, une foi qui, comme dit Jésus, donne à la vie en société le même bon goût que le sel donne aux aliments.
Et si nos bonnes œuvres doivent briller aux yeux des hommes, ce n'est pas en contradiction avec cette autre invitation de Jésus: "Quand tu fais l'aumône que ta main droite ignore ce que fait ta main gauche, cache ton jeûne sous le sourire et le parfum, et prie dans le secret". Cela, c'est cette indispensable discrétion personnelle qui est nécessaire pour ne pas être cabotin des bonnes œuvres ou de la prière. Par contre, la foi rayonnante par les œuvres, la roi qui s'authentifie par l'amour en actes, cela ne concerne plus notre prestige personnel mais ce témoignage que l'Église en tant que corps unique du Christ l'Église c'est-à-dire vous et moi ensemble, a à donner au monde, car ce qu'est éclairer et donner de la saveur au monde, c'est en fin de compte la charité, c'est-à-dire le témoignage de notre amour mutuel étendu à tous les hommes."

Père Jean-Baptiste BLONDEAU 

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