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La servante du seigneur.  (le 15 - 08 - 04)

 

La servante du seigneur.

"L' Assomption de Marie. De Murillo à Ribera, de Rubens à Rembrandt, tant de grands peintres nous en ont montré une image étonnante, cette femme élevée dans les airs, entourée de myriades d'angelots, que nous avons peut-être du mal à comprendre ce que veut ,nous dire cette affirmation de la foi de l'Église , solennellement fêtée le 15 août, et particulièrement cette année par la venue à Lourdes de notre vieux pape, infatigable.
Comme lui, tournons-nous vers l'Écriture pour comprendre ce que l'Église veut nous dire dans cette Assomption de Marie qui en aucune façon serait comparable à l'Ascension de son Fils. Ce n'est pas la même "montée", celle du Fils signe l'universalité du Salut, celle de la mère préfigure le destin de ceux qui reçoivent le don de ce Salut. Ce que nous dit l'Écriture c'est, d'abord, que Jésus n'est pas immortel. Et sa mère non plus. Mais, tragiquement, la mort du fils a précédé celle de la mère. La pire des catastrophes, les mères de tous ces jeunes qui ont péri tragiquement cet été le savent qui sont plongés dans ce malheur. Jésus et Marie connaissent le sort commun à toute l'humanité pour que toute l'humanité puisse, en allant jusqu'au bout de ce mystère de la foi qui passe par la mort, s'ouvrir à l'espérance d'un Salut.
Mais le Salut nous sauve de quoi ? Du mal. Le mal qui engendre la mort définitive. Le mal que Jésus a désigné dans le désert de tentation : la volonté de dominer les autres, le désir de posséder tout ce qui peut l'être, fusse au détriment du prochain, l'illusion de se prendre pour des dieux en recherchant les honneurs et les louanges. À tout cela, qui est mortifère,, Jésus dit non, comme Marie dit non quand elle se déclare humble servante. Jésus est serviteur, Marie est servante. Ni l'un ni l'autre ne pactisent avec le mai qui, aujourd'hui comme hier, est dans l'air du temps. Nous, chrétiens, ce choix qui nous fait serviteurs de la Parole, serviteurs de la vie, nous le faisons laborieusement, avec des hauts et des bas, beaucoup de bas, tout au long de notre existence. Sans arrêt, jusqu'à notre dernier souffle, La Parole de Dieu aura à nous juger, et nos Fiat seront souvent bien avares, nous juger non pour nous condamner mais pour nous sauver, nous "justifier", pour sans cesse redresser ce qui est tordu dans notre vie, pour la mettre à la droite ligne de l'Évangile qui n'est rien d'autre que la vie de Jésus ressuscitant la nôtre.

Pour Marie, son Fiat initial, où elle affirme en accueillant Jésus en sa chair, "je suis la servante du Seigneur qu'il me soit fait selon ta Parole", la place d'emblée dans la condition vers laquelle nous tendons toute notre vie. Jugée, au sens biblique de "mise à l'épreuve", sa réponse en fait la croyante parfaite et la voilà ouverte à la Parole fécondante. Au bout de l'Évangile nous sera montré, à l'extrémité de sa vie, le jugement final qui dans la logique du Fiat assure que Marie n'a pas déserté : elle est au pied de la croix, et auprès de Jésus crucifié elle est aussi, déjà, avec Lui dans la vie.

L' Assomption, c'est cela, que l'Église lit dans l'Écriture : Marie, par tout le mystère de son destin éminent, dessine devant nous la carte de notre propre itinéraire. Son Assomption dit notre jugement que doit accomplir sans cesse la Parole reçue fidèlement, dit ce Fiat, laborieux pour nous, qu'il faut sans cesse reprendre, cette fidélité jusqu'au pied de toutes les croix de notre vie afin de leur donner un sens de résurrection. L' Assomption, c'est Marie déjà ressuscitée dans la résurrection de son Fils annonçant le terme de notre marche dans la foi, c'est celle pour laquelle "le Puissant a fait des merveilles", ces merveilles que par le Christ il destine à toute l'humanité , car "son amour s'étend d'âge en âge... et qu'Il se souvient de la promesse faite à nos pères."

Père Blondeau.

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