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CE QUE VOULAIT VOIR PHILIPPE.  (le 24 - 04 - 05 ) - -Père J-B Blondeau

   Le cardinal Joseph RATZINGER devient le pape Benoît XVI

 

Ce que voulait voir Philippe.

"Philippe voulait voir le Père. Cela lui suffisait. Il estimait qu'il n:avait pas besoin de voir Jésus. Et cela juste après que Jésus ait affirme avec solennité et force: "Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie". Ils sont encore nombreux, hors de l'Église, et même dans l'Église, ceux qui estiment qu'ils n'ont pas besoin de Jésus. Le Père en direct. Que ce soit le dernier gourou à la mode, politique, philosophique ou autre, surtout bien médiatique car c'est désormais le seul "ique" vraiment incontournable, ou que soit l'un de ces pères imaginés ou substitués qui nous empêchent de grandir.

C'est qu'il n'est pas si facile de voir Jésus et de le reconnaître comme le seul chemin possible qui ne soit pas une de ces impasses que nous proposent tous ceux qui nous "dévoient", de le reconnaître comme la vérité alors que tant d'autres veulent nous !a montrer dans de grandes théories qui se veulent toujours définitives alors qu'elles ne sont qu'à la mode, et la mode passe vite, de le reconnaître comme la vie alors que tant de chemins de mort s'ouvrent sous nos pas qui nous sont affirmés comme des chemins de liberté, de puissance, de sécurité.

Non, il n'est pas facile de voir Jésus, surtout quant à la fameuse question du dernier jour, lorsque l'on pousse la porte ultime du bout de notre vie, la fameuse question, souvenons-nous: "quand est-ce Seigneur que nous t'avons vu nu, malade, prisonnier, étranger?..." se fait entendre une réponse qui étonnerait sans doute Philippe: "Ce que vous avez fait, ou refusé aux plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait, ou refusé...". Et cette réponse, dans la parabole, c'est justement le Père, le Roi, qui la donne.

Car le voilà le chemin, la voilà la vérité, la voilà la vie. Tout l'Évangile le proclame: le chemin vers Dieu passe par !'homme. N'importe quel homme, y compris le plus misérable, 'Celui que l'on ne trouve pas seulement dans les salons dorés, ni même forcément dans les églises, mais aussi dans ce que nous appelons pudiquement le "quart-monde", le monde des nus, nus de dignité, nus de travail, nus de logement décent, nous le trouvons, dans les hôpitaux ou dans les mouroirs que Térésa de Calcutta  fréquentait assidûment, nous le trouvons dans les prisons surpeuplées et où on se lamente officiellement et vainement que le respect de l'humain y soit souvent bafoué! nous le trouvons dans tous les Sangate de nos pays riches et frileux où croupissent les étrangers perdus quand ils ne brûlent pas tout vif, femmes et enfants! onze enfants! dans les hôtels surpeuplés des marchands de sommeil.

Oui, Philippe! il y a si longtemps que je suis avec vous! et tu ne me connais pas? Comment peux tu dire: montre-nous le Père ?" Comment pouvons-nous dire: je veux voir Dieu! ou même je prétends voir Dieu et l'adorer, ici ou là! si notre regard ne traverse pas en même temps toute cette épaisseur de l'humain qui est celle de l'Incarnation, celle de ce Fils de Dieu fait homme qui, comme le dit Saint Paul! n'a rien retenu de sa condition divine, se faisant esclave et victime jusqu'à la mort sur une croix. Philippe! nous ne sommes pas des déistes, ni même de simples croyants au milieu d'autres, nous sommes des chrétiens, nous mettons notre foi en ce qui, dit encore Saint Paul, est folie pour les hommes mais sagesse de Dieu, ce Dieu dont Jésus, aujourd'hui, comme à toi hier, redit encore à chacun de nous: "Tu ne crois pas donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ?".
Pour nous chrétiens, si le chemin vers le Père passe par Jésus, c'est qu'en son humanité se trouve fondée la nôtre et qu'il faut, en lui, passer par les autres pour aller vers le Tout Autre. Regardons attentivement, et nous verrons que tous les sacrements de l'Église sont les signes efficaces de ce passage, eux qui nous parlent de réconciliation, de pardon, de communion, de service, de fidélité. Car l'Évangile ne cesse de nous parler d'une croissance dans la qualité de notre relation aux autres comme la voie royale qui conduit à la rencontre avec le Père, avec la Source. Voilà pourquoi, comme l'écrit encore Saint Paul aux Philippiens (2/5) nous avons à faire nôtre les attitudes qui furent celles du Christ, cet amour pour tous ceux qui croisent son chemin, amour qui culminera et se manifestera aux yeux de tous dans son mystère pascal. Alors, oui! regardons Jésus: qui le voit, voit le Père."

Père Jean-Baptiste BLONDEAU 

=> Térésa de Calcutta 

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